Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Une âme effarouchée
8 mars 2024

Collée

Collée

Lorsque j'approche mon visage du sien, 
Hissée sur la pointe des pieds,
Surgit la fragrance du petit grain bigarade,
Précédant de peu
le baiser que j'aime à poser à la rencontre de ses lèvres.
Chez lui, l'habitude est prise de presser contre son nez un mouchoir sur lequel il dépose quelques gouttes d'huile essentielle.
Quand on se retrouve à l'hôtel, son mouchoir ne le suit pas plus que son chien, mais l'odeur de petit grain, elle, flotte jusqu'à mes narines;
toutes deux nous sommes enlacées, en même temps, à la peau de l'être aimé.
*
Ah si je pouvais me révolter ! 
Il y a tant d'aspects de sa personne qui me déplaisent, des attitudes qui ne changent pas, des raideurs qui ne s'assoupliront jamais, 
Alors
Ça me déprime d'être là, plutôt qu'ailleurs avec un autre, et je me dis qu'il faudrait partir
Mais, jour après nuit, 
Le salaud me shoote avec son corps entier,
Ça, il sait bien le faire : 
Éveiller mes désirs puis les surveiller, satisfaire mes plaisirs puis les contempler,
Aussi expert dans le maniement de mon corps que s'il en avait rédigé le manuel d'utilisation.
Bien souvent j'oublie tout, 
quand la chaleur veloutée du plaisir se diffuse dans mes veines, quand les frissons viennent hérisser ma peau.
Douchée sous une cascade de joyeuses hormones, la vie apparaît parfaite à ce moment-là : pourquoi vouloir en changer ?
Voilà ce que je reproche le plus à ce beau salaud : avoir transformé en vulgaire junkie un être si fier de son indépendance.
*
Apprécie t'elle son odeur parce qu'elle l'aime totalement ou bien
L'aime t'elle autant à cause de cette odeur ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Une âme effarouchée
Publicité
Archives
Publicité