Des pressions, ça se boit

C'était à la fin des années 90, au sein du temple du burger, un banal McPicsou's, mais j'étais fier comme un paon car au bras de ma première dulcinée.

Un quêteur, qui disait l'aventure aux clients faisant la queue en échange de menue monnaie, s'est rapidement dirigé vers moi, me révélant une part de mon passé (guère extraordinaire mais tout de même statistiquement assez peu probable) "prouvant" par là qu'il n'était point un escroc... puis me promettant que je serai riche un jour.

Et surtout me foutant la honte car toute la clientèle du lieu me zieutait à tout va.

Peut-être suis je riche aujourd'hui, car la richesse n'est pas que d'argent.

Je vois la dépression comme un rétroviseur déformant, nous plongeant sans cesse dans le passé, tout en travestissant ce dernier de couches de négatif et de honte.

Et là il faut faire appel à un psy confirmé : Aimé Jacquet (dit mémée) : "t'as peur de qui, t'as peur de quoi?"

Je ne suis pas ironique, je pense sincèrement que la réponse à ces deux questions est capitale, pour tout un chacun et quelques soient les conflits psychologiques qu'on est amené à traverser dans son existence.

Il est ardu d'aller mieux si l'on n'a pas clairement identifié ses problèmes en amont.

Savoir de quoi on a réellement peur ou honte, c'est déjà faire la moitié du chemin; le chemin est long et pénible mais la libération intérieure qu'il rend possible est une récompense suffisamment attrayante pour le rendre nécessaire.

J'ai envie de dire à tous ceux qui souffrent : tenez bon, aller mieux n'est pas une éventualité théorique mais une réelle possiblité.

Le pouvoir est entre vos mains, ou plutôt entre vos neurones.