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Une âme effarouchée
12 février 2017

Par hasard

La compagnie des personnes psychologiquement instables m'a été tellement familière que j'en ai souvent oublié que ces gens souffraient parfois de réelles maladies mentales.

Lorsque S. m'indiquait que l'organisme social chapeautant sa colocation prenait souvent de ses nouvelles, je ne réalisais pas qu'elle vivait en quelque sorte en liberté surveillée.

Je prenais ses valeurs pour des choix de vie alors qu'elles résultaient avant tout de graves névroses.

Je me souviens de l'épisode d'oubli "psychotique" (décompensation vraisemblablement) qu'elle avait vécu la première fois qu'elle était venue chez moi, une période d'une ou deux heures s'était totalement évaporée de sa mémoire, à court et long terme.

Pourtant, lors de cet après-midi, je parlais avec elle, je l'embrassais, mais elle était partie ailleurs et je ne m'étais absolument pas aperçu que ses mots, ses baisers, ses gestes venaient d'une autre entité que celle qu'elle était auparavant et qu'elle est redevenue peu après.

Et O. persuadé de pouvoir tordre l'univers pour qu'il coïncide avec ses fantasmes puérils de toute-puissance, au lieu de faire l'inverse, convaincu que des pétasses du petit et grand écran s'intéresseraient un jour à sa médiocre existence.

Ce matin, j'ai trouvé au local des recyclables un livre de Paul Auster, que je n'avais pas lu : la nuit de l'oracle.

Ce roman traite apparemment du destin, c'est assez cocasse que je le découvre de cette façon, car il a fallut que je descende mes poubelles juste après la personne qui s'en est désisté; et il a fallut que j'ouvre LA bonne poubelle, et que le livre soit au-dessus de la pile car je n'ai pas l'habitude de fouiller les détritus.

Trouver par hasard un ouvrage sur le hasard...

Adage du jour : les pierres font partie du chemin.

 

 

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