12 août 2017
Cachée dans les graminées
Hélas, le jour s'achevait déjà et avec lui l'été.
Je fus muet, ou peut-être bredouilleur balbutiant, en tout cas sans réponse claire à ton affirmation sincère.
Les étoiles scintillaient de plaisir au-dessus de nous et l'air semblait fredonner en sourdine.
Mon cerveau était léger comme un soufflé, mon âme ne lui pesait plus, il s'envolait pour se connecter au tien.
C'était un de ces instants où le temps se dilate, le présent refusant de céder au passé et s'incrustant un moment, avec toi, avec moi, avec nous deux ensemble.
Je voulais prendre ta main, accrocher mes doigts aux tiens, mais ne le fis évidemment pas.
L'angoisse, elle, restait tapie aux aguets, bien
cachée dans les graminées.
Patiente, elle attendait la chute de l'espoir, comme certains guettent une comète, pour saccager ce bonheur d'un soir.
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