Relax, don't do it ...

Il me dit de me détendre et de me mettre à l'aise, ce qui, bien entendu, me raidit encore davantage.

En général, quand on vous parle comme ça c'est que vous avez vraiment une tête à avoir violé le cadavre de votre grand-mère.

Vous êtes luisant d'anxiété et puant de culpabilité.

On vous sent arriver de loin; même les chiens croisés dans la rue vous reniflent bizarrement.

Et les gens qui assènent :"profites en bien, parce que ça ne dure pas"...

Ne sont-ils pas d'ignobles salopards, pensant dénicher du bonheur gratuit à la volée lorsque quelqu'un s'en trouve dérobé?

J'apprécie également les "bonjour" assénés avec virulence et l'air outré, par un quelconque (et quel con!) passant.

L'interlocuteur ne vous souhaite pas réellement une journée agréable, il vous accuse de ne point l'avoir salué avant.

Si on commence à se dire bonjour entre inconnus en banlieue parisienne, je vais aller me cacher à Chongqing et me noyer dans des flots inimaginables de chinois.

Ou m'exiler dans une petite exploitation de graines de chia dans le Chiapas.

À bas les demies mesures, à mort les demies molles!

Je me sens agacé comme après une émission de Laurent Ruquier; la connerie irrite mon âme.

J'allais oublier : on m'a offert un nécessaire pour préparer les sushis avec des algues séchées, des lattes de bambou, Harry Gâteaux, tout ça.

Je n'ai compris que bien des années plus tard que cela sous-entendait que j'invite les offrants à venir un soir se goinfrer de makis (réalisés par bibi).

Et puis quoi encore?

J'aurais encore préféré recevoir un paillasson.

Mais enfin, il est vrai que je suis particulièrement susceptible sans toutefois atteindre l'impulsivité de mon ex.

Elle s'était vexée pour un cadeau de St Valentin (une crème anti peau d'orange) qui m'avait coûté l'équivalent d'une demie-tonne de quinoa.

Essayer de résoudre les problèmes des gens ne vaudra pas forcément affection de leur part.

Souvent, ils semblent préférer qu'on se contente de geindre avec eux sur le cruel destin.

Est-ce une mauvaise imitation du mélo-dramatique trop présent à la télévision ?

En tout cas, l'être humain aime faire accroire que sa situation est désespérée, unique et sans issue, afin de pouvoir sans honte la pleurnicher.