19 juin 2022
Transpire
Les bergeronnettes des ruisseaux, aux longues queues palpitantes, doivent désormais se contenter d'un misérable ru pour batifoler.
L'eau semble aspirée par le ciel et le lit de la rivière grignoté par les algues.
Dans les prés alentours, entourées de leur veau, les vaches aux longues cornes ont le regard méfiant; elles suivent longtemps des yeux les promeneurs qui, prudemment, passent à distance. On sent qu'il suffirait d'un rien pour que ces animaux - d'habitude si placides - ne se mettent à charger, encorner et piétiner.
Aujourd'hui, chez tout ce qui respire, transpire l'agressivité que cette maudite chaleur paraît inoculer.
Publicité
Publicité
Commentaires