Foi

On ne connaît vraiment une plante que si on l'a semée dit un dicton.

Peut on connaître réellement une personne, même si on l'a fécondée?

Pour la première fois de ma vie, je ne choisis pas de me nourrir au plus bas prix, mais en fonction de mes envies, peu luxueuses pour autant.

Peut-être ai je enfin le sentiment de "mériter" les nourritures désirées par mon palais.

Cajolons nous autant le malheur et affichons nous autant nos soucis en espérant qu'une maman (ou un dieu) omnipotente se matérialise et nous prenne dans ses bras?

Mes souffrances ont eu le mérite de m'amener où je suis actuellement, la réflexion sur la douleur ressentie peut enrichir la vie, toutes ces expériences qui m'ont tant marqué n'auront pas été vaines.

Il ne FAUT pas souffrir pour être heureux, mais la souffrance nous indique que quelque chose cloche, qu'il nous appartient de redresser ou de réparer (voire d'amputer).

Il paraît qu'avoir la foi, c'est avoir une approche positive de l'existence, éprouver du contentement et du sens uniquement par le fait d'être et de respirer.

Je commence à avoir la foi mais je ne sais pas en quoi, peut-être juste en moi même, ce qui est un début. 

Une espérance est née.

Même si elle ne débouche sur rien, l'espérance est bénéfique en soi.

S'attarder sur ce que l'on n'a pas, c'est décrire l'absence, l'irréalité et cela ne sert absolument à rien, si ce n'est nourrir la frustration et les comparaisons oiseuses.

Si je prends en compte l'humanité entière pour évaluer mes qualités, je suis certain de me rabaisser car il y aura toujours un plus beau, un plus intelligent, un plus jeune ...

La seule façon d'être en accord et en paix avec mon moi profond est justement de le reconnaître et de lui laisser le gouvernail, car sur ce plan là personne ne peut faire mieux que moi.

Pas en terme de supériorité ou d'infériorité, mais en tant qu'être unique, descendants de parents uniques, qui eux mêmes etc., personne ne peut être moi à part moi même, essayons donc de voir ce que ça peut bien donner.