10 août 2017
Putain, deux ans
Le ciel est fortement encombré, cependant le soleil troue par endroits les nuages et dissémine de légères touches de clarté par delà la vallée, comme si dieu s'était initié au pointillisme.
Cela me rappelle les tâches de rousseur qui constellaient son visage en été.
Il y a deux ans, ses yeux vampirisaient la lumière d'une pièce sinistre, m'hypnotisant et m'ôtant tout libre arbitre.
Son regard me semblait être une porte d'entrée vers un merveilleux univers, d'inédites sensations et de délicieux vertiges.
Qu'en reste t'il aujourd'hui à part le dégoût, la honte, la déception et l'oubli?
Le monde entrevu se réduisait en réalité à une minuscule persienne entrebâillée, donnant sur une arrière cours ventée, orientée plein nord et encombrée de détritus lui donnant l'allure et l'odeur d'une décharge municipale.
De la merde en barre, pour résumer plus poétiquement.
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