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Une âme effarouchée
27 octobre 2017

Brume

La brume a pris possession de la mâtinée et déborde maintenant paresseusement sur le blême après midi.
Mon immeuble ne renferme aucun bruit, pas de porte qui claque, de cris de bébé ou de perceuse à percussion.
La rue et les commerces alentour semblent abandonnés, comme dans une ville fantôme ringardisée par une révolution économique ou désertée à cause d'une guerre interminable.
Les voitures sont vides, leur désoeuvrement rendant perceptible la laideur de leur utilité, somme bâclée de métal et de plastique.
Le monde semble endormi, parti en vacances et même, en lançant quelques coups de narines, je peux presque sentir au loin l'odeur de la mort et du néant.
Un rayon de soleil pâle, tout juste assez vivace pour traverser la vitre, vient éclairer le lit.
Tu es couchée sur le côté, le dos tourné vers moi, tu dors encore et ta respiration semble paisible.
Je voudrais que l'amour que je ressens pour toi traverse ma peau, pénètre la tienne puis vienne aérer ton anxiété et réchauffer tes veines.
Je voudrais effleurer ton corps du bout de mes doigts, tantôt le frôlant, tantôt l'évitant, pour provoquer en toi aussi bien le plaisir que la surprise de sa venue ou de son absence.
Je voudrais tant que tu restes enfin un peu plus longtemps, avant que je ne découvre que tu n'existes pas.
La brume est en fait un nuage "dont la base touche le sol".
Une sorte d'ange déchu... catapulté sur terre en guise de punition, par un ciel aigri ou un univers sanguin.
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