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Une âme effarouchée
7 novembre 2017

Une sainte thèse

Je n'aime pas beaucoup les femmes, leurs sourires et leurs courbes sont un appel incessant à la douceur, la luxure et le ramollissement généralisé du corps et de l'esprit.
Je n'apprécie guère les mâles pour autant, ils sont trop poilus, sentent fort et semblent constamment en recherche de confrontations et de conflits.
Je méprise les pécores, les bouseux, qui, en dehors de la météo et du prix du kilo de patates, semble bien limités dans leurs conversations.
Les urbains, de leur côté, sont ridicules de préciosité et passent leurs journées dans des expositions absconses qui n'intéressent même pas les commissaires qui les ont conçues.
Les étrangers ne sont pas mieux : ils font toujours les malins avec leur accent outrancier et leurs coutumes barbares.
Les franchouillards, eux, proclament la supériorité mondiale de l'hexagone en tout domaine, surtout s'ils n'en sont jamais sortis.
Je hais les intellectuels à lunettes et aux corps avachis, menottés à leurs livres assomants et leurs écrans débilitants.
Je déteste les artisans et les manuels, qui cherchent à réparer la moindre fuite d'eau surgissant sur leur chemin, autant pour épater la galerie que pour soutirer de l'argent au noir à des clients désemparés.
J'exècre les chiens, ces ridicules saucisses sur pattes, esclaves à plein temps de notre attention, d'une servilité dégoûtante envers leurs maîtres et d'une agressivité constante envers tous ceux qui ne le sont pas.
Les chats?
Ils n'ont aucune utilité, hormis  celles de repousser les personnes qui y sont allergiques et de servir de bouillotte une fois l'hiver arrivé.
Les enfants ne sont supportables qu'à dose homéopathique, à condition toutefois qu'il s'agisse des nôtres et qu'ils dorment la plupart du temps.
Les vieux sont pénibles, ils ressassent, regrettent, bégayent et l'odeur de leur corps décati évoque un écœurant mélange de crasse et de pierre tombale.
Je n'aime pas les gens qui votent à droite, ils pensent que le travail est la santé de l'âme, et qu'il faut y sacrifier nos journées et nos vies.
J'abhorre les électeurs de gauche, plus prompts à s'indigner et à défiler qu'à cogiter et inventer.
Surtout, je te hais, toi, car tu es quelque part la synthèse de tout cela.
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